Une compagnie minière publique va naître sous l’impulsion de Montebourg




Le 21 Février 2014, par

La volonté du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, d’exploiter le sous-sol français est connue. Fervent défendeur du gaz de schiste et de son exploitation, il doit faire face aux écologistes avec lesquels le Parti Socialiste a fait une alliance et qui ont donc du pouvoir.


cc/flickr/webstern socialiste
Mais cela n’aura pas empêché le ministre de lancer officiellement la « renaissance d’une compagnie des mines » françaises, comme il l’annonce dans un entretien accordé au journal Le Parisien.

Cette nouvelle compagnie publique est la première compagnie publique créée depuis 1993 lorsque le gouvernement avait fondé le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies. Beaucoup moins innovante et dotée d’un budget compris entre 200 et 400 millions d’euros, la « Compagnie nationale des mines de France », ou CMF, aura pour objectif de « prospecter et exploiter d’abord notre sous-sol » annonce le ministre dans cet entretien.

Premier objectif : la Guyane où « nous disposons de réserves d’or considérables » mais où « sévit un orpaillage sauvage ». En somme, remettre de l’ordre dans « la loi de la jungle » du secteur minier de l’autre côté de l’Atlantique comme l’appelle Arnaud Montebourg.

Une fois réalisé cela, la Compagnie nationale des mines de France va étendre son rayon d’action à l’international. En premier lieu, selon le projet du ministre du Redressement Productif, elle ira travailler avec les pays francophones africains qui « aimerait travailler avec nous plutôt que d’avoir affaire à des multinationales étrangères ». Mais Arnaud Montebourg voit encore plus grand et prévient que cette nouvelle entreprise publique a « vocation à travailler en Asie centrale et en Amérique du Sud ».

Toutefois, conscient des limites politiques imposées par l’alliance avec les écologistes, il prévient déjà que toute exploitation minière se fera « tout en respectant les aspirations environnementales de nos concitoyens » ce qui ferme, pour l’instant, la porte au gaz de schiste.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur