Une croissance meilleure que prévue pour 2021, selon la Banque de France




Le 17 Mars 2021, par François Lapierre

L'Hexagone devrait connaître une croissance plus forte qu'annoncée : la Banque de France a en effet relevé ses prévisions pour la progression du produit intérieur brut, avec un deuxième semestre mieux orienté.


La Banque de France plus optimiste

Pour la Banque de France, la croissance en France devrait s'établir à 5,5% sur l'ensemble de l'année. C'est mieux que les 5% précédemment annoncés par l'institution, mais c'est toujours moins bien que les 6% du gouvernement ou des 5,9% de l'OCDE. Quoi qu'il en soit, c'est un rebond fort, plus important que la moyenne européenne, alors que l'économie tricolore a plongé de 8,2% en 2020. La Banque de France prévoit un premier semestre touché par une « combinaison de périodes de durcissement des mesures (de restrictions) et de périodes de relâchement relatif », ce qui aboutira à une activité stable.

Le vrai rebond de l'activité attendra le deuxième semestre, avec un redémarrage fort de la croissance grâce à la consommation, l'investissement, le commerce extérieur. Les retombées du plan de relance se feront sentir elles aussi. Quant à l'épargne des ménages, elle devrait continuer d'augmenter au premier semestre, mais la Banque de france annonce un surplus d'épargne accumulé à la baisse : en fin d'année, il devrait être de 165 milliards, contre 200 milliards en fin d'année dernière.

Un taux de chômage qui restera élevé

Pour 2022 et 2023, la Banque de France continue d'être optimiste, avec des taux de croissance de respectivement 4% et 2%. Le niveau d'avant crise serait de retour mi-2022. L'institution propose deux autres scénarios alternatifs : l'un favorable, avec une croissance de 7%, l'autre pessimiste avec qui donne la croissance à 3% seulement. Ce dernier scénario se base sur l'hypothèse d'une circulation du virus qui s'accélérerait.

Quant au taux de chômage, il devrait s'établir à 9,5% en 2021, soit un point de moins que les précédentes estimations. La Banque de France explique que l'ajustement au choc d'activité s'est fait davantage que prévu « par le nombre d'heures travaillées plutôt que par les effectifs ». Malgré la croissance attendue, le niveau de chômage restera élevé pendant les prochaines années.


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