Une croissance revue à la baisse pour la Banque de France




Le 12 Juin 2019, par François Lapierre

Malgré les gains importants en pouvoir d’achat, la croissance française pourrait marquer le pas en 2019 comme en 2020, relève la Banque de France dans ses dernières prédictions.


La croissance tricolore devrait s’établir à 1,3% cette année, puis à 1,4% pour l’année prochaine. La Banque de France a revu ses prévisions à la baisse par rapport aux précédentes estimations datées du mois de mars, de 0,1 point pour 2019 comme pour 2020. Un petit rythme de croisière pour la France, qui tombe dans un contexte politique chargé : Édouard Philippe doit en effet prononcer son discours de politique générale ce mercredi 12 juin, marquant ainsi l’acte II du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le gouvernement aurait sans doute préféré avoir de meilleures nouvelles sur le front de la croissance.

 

Pourtant, l’exécutif a beaucoup fait pour stimuler la consommation des ménages, un des piliers de l’économie hexagonale. Les mesures en faveur du pouvoir d’achat ont été nombreuses en début d’année, pour répondre aux revendications des « gilets jaunes » : le pouvoir d’achat va ainsi augmenter de 2,1% cette année, puis de 1,2% en 2020 et 1% en 2021. Il y avait de quoi espérer que ces gains soutiennent la consommation et donc la croissance. Mais les Français ont privilégié l’épargne au détriment de la consommation… Malgré tout, les effets de ces gains devraient se sentir sur les prochaines années, de manière plus diffuse et plus lente.

 

La Banque de France invoque également le contexte hors France pour expliquer ce trou d’air de la croissance. En Europe, les principales économies — dont l’Allemagne et l’Italie — se dégradent davantage que la France, et la guerre commerciale que se mènent les États-Unis et la Chine ont un impact sur les échanges mondiaux… et l’Hexagone en fait les frais, comme d’autres pays.



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