Une meilleure information pour éviter le gaspillage alimentaire




Le 21 Novembre 2022, par La rédaction

La confusion est de mise pour les consommateurs autour des dates de consommation des produits alimentaires. Un nouveau décret donne plus de latitude aux industriels pour mieux informer les clients et ainsi, réduire le gaspillage alimentaire.


Le « non sens absolu » du gaspillage alimentaire

Chaque année, ce sont 10 millions de tonnes de nourriture encore consommable qui sont jetées, d'après les chiffres effarants de l'ADEME. Olivia Grégoire, la ministre en charge du Commerce, estime qu'il s'agit d'un « non sens absolu ». Plusieurs mesures ont déjà été mises en place par le gouvernement pour réduire le gaspillage alimentaire, et cette fois ce sont les industriels de l'agro-alimentaire qui sont en première ligne.

Ils obtiennent en effet une « nouvelle opportunité » pour « mieux informer sur la possibilité de consommer les produits concernés après la date affichée et ainsi limiter le gaspillage alimentaire ». Il existe actuellement une confusion dans l'esprit des consommateurs entre la date de durabilité minimum (DDM) et la date limite de consommation (DLC). La première renseigne sur le délai pendant lequel le produit conserve toutes ses qualités gustatives et olfactives.

« Pour une dégustation optimale »

La DLC concerne les denrées « microbiologiquement très périssables » : la date limite de consommation représente une limite impérative au-delà de laquelle « la denrée ne doit plus être consommée ». Sur l'emballage, la DLC est mentionnée sous la forme « à consommer jusqu'au » suivie de la date. La date de durabilité minimum se concrétise par la mention « à consommer de préférence avant ».

Un décret paru au Journal officiel donne aux industriels la possibilité d'ajouter à la mention de la DDM des phrases comme « Pour une dégustation optimale » ou encore « Ce produit peut être consommé après cette date ». Olivia Grégoire précise que « c'est le rôle de l'État de rendre l'information lisible pour le consommateur sur ce qui peut être consommé et ce qui ne doit pas l'être ».