Une « récession » pour 2023, selon la Banque de France




Le 12 Septembre 2022, par François Lapierre

« Fort ralentissement » ou « récession », c'est la question que se posent tous les économistes à propos des perspectives française et européenne pour l'année prochaine.


Ralentissement ou pas de l'économie française ?

Prévoir l'état de l'économie en France et en Europe pour l'année prochaine relève davantage de l'art divinatoire. La situation est toujours mouvante, entre la guerre en Ukraine qui se poursuit, les soubresauts de la chaîne d'approvisionnement et la flambée des prix de l'énergie. Si les prévisionnistes parlent de ralentissement de l'activité, la Banque de France fait souffler le chaud et le froid.

François Villeroy de Galhau, le gouverneur de l'institution, avait ainsi évoqué un « fort ralentissement » de la croissance pour l'année prochaine devant les caméras de BFMTV. Mais invité à un événement organisé par le think tank Eurofi à Prague, le même a annoncé que « les économies européenne et française seront confrontées l'an prochain à un ralentissement significatif, et nous ne pouvons exclure une récession limitée ».

Prévision optimiste

Toutefois, la Banque de France a voulu corriger le tir : à l'AFP, une source évoque une récession qui n'aurait « rien à voir » avec celle enregistrée en 2020 pendant la crise sanitaire. La croissance française avait alors dévissé de plus de 8% ! La récession prévue par François Villeroy de Galhau serait par ailleurs « limitée dans le temps », assure-t-on également.

Le gouvernement prévoit une croissance de 1,4% en 2023, un chiffre modeste mais qui parait quand même élevé : l'Insee a ainsi prévu une croissance de 0,2% au troisième trimestre 2022, et annonce une stagnation de l'activité au dernier trimestre. Dans ce contexte, la France ne bénéficierait pas d'un très gros coup de pouce pour sa croissance l'année prochaine.


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