Une soixantaine de parlementaires indélicats avec l’impôt




Le 22 Octobre 2014, par Aurélien Delacroix

Faites ce que je dis, pas ce que je fais : cette maxime est à la mode du côté des dirigeants français, du moins chez certains petits malins qui n’hésitent pas à tirer partie de ficelles plus ou moins légales pour éviter de payer trop d’impôts, malgré le devoir d’intégrité et d’exemplarité.


D’après le Canard Enchainé, ce sont une soixantaine de députés et de sénateurs qui seraient en délicatesse avec le fisc. Ces parlementaires auraient « arrangé » leurs déclarations de patrimoine, une nouvelle disposition issue du scandale Cahuzac et transcrite dans les textes en octobre 2013. D’après le journal satirique, « nombre d'entre eux minimisent leur patrimoine, par négligence ou par calcul, mais sans dépasser les 5 ou 10 % de la valeur réelle. En revanche, ils sont quelques-uns à tenter sciemment de tromper l'administration ».

Manuel Valls, qui déclare 93 000 euros de patrimoine personnel, fait porter la plus grande partie de son patrimoine sur sa femme, qui détient 99% des parts de la SCI de leur logement parisien estimé entre 1,6 et 2 millions d’euros. Une astuce parfaitement légal qui permet d’éviter un affichage trop important de sa fortune.

Le service des impôts a contacté ces soixante parlementaires indélicats afin qu’ils se mettent rapidement — et discrètement — en règle. Ils voudront sans aucun doute s’éviter un sort à la Thomas Thévenoud… Après régularisation, ces « fraudeurs » ne seront plus qu’une « poignée », comme l’assure le Canard. En espérant que cette bombe dégoupillée n’atteigne ni Matignon, ni l’Elysée.


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