Une stratégie en trois volets pour aider les entreprises en difficulté




Le 3 Juin 2021, par La rédaction

Bercy a l'intention de sortir du « quoi qu'il en coûte » présidentiel qui a permis de soutenir des pans entiers de l'économie durant la crise sanitaire. Mais de manière progressive, a assuré Bruno Le Maire.


Du sur-mesure pour aider les entreprises

Depuis mars 2020 et le déclenchement de la crise sanitaire, l'État a répondu présent pour aider les entreprises plongées dans les difficultés liées à la gestion de la pandémie. Avec la réouverture du pays et la campagne vaccinale, l'heure est désormais à la sortie de crise et donc, à la fin du soutien financier des pouvoirs publics. « C’est la phase la plus délicate, et il faut faire du sur-mesure », a expliqué Bruno Le Maire qui veut procéder à un atterrissage en douceur.

Les entreprises fragilisées par la crise, « mais qui restent viables économiquement », continueront de bénéficier du soutien de l'État. Celles qui représentent entre 5 à 8% de l'ensemble des entreprises françaises proviennent des secteurs de l'hôtellerie, de la restauration, ou encore du commerce. Le ministre de l'Économie veut mettre en place une stratégie à trois piliers : détection précoce, orientation et accompagnement.

Fonds de transition

La détection des entreprises en difficulté sera assurée par les services de l'État (URSSAF, DGE, Banque de France…) avec l'aide des « algorithmes et de l'intelligence artificielle ». Localement, un conseiller départementale de sortie de crise sera mis en place pour orienter le chef d'entreprise vers les solutions. Le dernier volet sur l'accompagnement comprend les prêts garantis par l'État, les prêts exceptionnels maintenus jusqu'à la fin de l'année, ainsi qu'un fonds de transition doté de 3 milliards d'euros.

À l'heure actuelle, il importe que les chefs d'entreprises se signalent d'une manière ou d'une autre afin de bénéficier d'une aide. « Beaucoup ne vont pas oser, ils hésitent, ils ont peur de l'échec. Il ne faut pas en avoir peur, ces échecs ne sont pas des drames si nous les prenons au bon moment et que nous apportons la bonne solution », rassure Bruno Le Maire.