Une usine de montres dans le canton du Tessin fait la guerre contre les voitures vides




Le 16 Mai 2014, par

Entre l’Italie et la Suisse, du côté du canton du Tessin, le va-et-vient des travailleurs est important. Si important que les routes sont, aux heures de pointe, trop fréquentées causant divers embouteillages, avec les désagréments qui s’en suivent, autant pour les travailleurs que pour les entreprises. Mais le directeur d’une usine de montres a trouvé la solution, une solution toutefois radicale.


cc/flickr/zigazou76
L’usine Farone SA emploie quelques 370 salariés dont la majorité vient d’Italie, de l’autre côté de la frontière. Autant dire que si chaque salarié prenait sa propre voiture tout seul cela entraînerait quelques 300 voitures de plus. Alors les salariés sont priés, très fortement, de faire du covoiturage.

L’idée est venue à Enzo Maggi, directeur de l’usine. Il a émis une règle ferme : les travailleurs qui se rendent à l’usine en voiture seuls seront licenciés. Il faut dire qu’il fait tout pour désengorger les routes.

L’usine met à disposition des salariés italiens deux bus qui coûtent 100 000 francs suisses par an au groupe. Des bus gratuits que les salariés peuvent prendre en toute sérénité. En tout 108 places sont ainsi disponibles et, sans doute, le groupe en mettrait d’autres en place si le besoin se faisait sentir.

Alors étant donné cette disponibilité, les personnes désirant venir en voiture ne sont pas les bienvenues si elles sont seules. La règle est claire : pas moins de 3 personnes dans un même véhicule sous peine de licenciement. Et l’usine n’hésite pas à faire des contrôles surprise afin de vérifier le respect de cette règle.

Cette initiative a plutôt bien été acceptée par les employés qui ont pris leurs mesures : Enzo Maggi rassure ses potentiels détracteurs : « jusqu’à aujourd’hui nous n’avons dû licencier personne ». Du côté suisse, le leader des Verts du canton du Tessin, Sergio Savoia, estime que « tous devraient faire comme Enzo Maggi ». Au fond, moins de voitures c’est moins de circulation mais également moins de pollution.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur