Véhicules électriques : la longue route vers l’interopérabilité




Le 6 Juillet 2015, par Aurélien Delacroix

Les véhicules électriques représentent sans aucun doute l’avenir de l’automobile. Mais ils souffrent encore de plusieurs freins. Technique tout d’abord, puisqu’en moyenne, ils ne peuvent rouler sur une seule charge que 130 km.


© Shutterstock/EconomieMatin
Autre souci : pour recharger sa batterie, le conducteur cumule plusieurs abonnements chez différents prestataires, afin de ne pas se retrouver complètement à sec. Si l’Europe a harmonisé une prise (la T2) pour mettre fin à la cacophonie des prises propriétaires (il y en a trois en concurrence en Europe), il faut maintenant faciliter la vie des automobilistes qui roulent vert. 

Pas question donc de devoir souscrire à plusieurs abonnements, ce qui est frein sérieux à l’adoption de cette technologie. C’est pourquoi, d’après Les Echos, un décret relatif à l’interopérabilité des systèmes de recharge, sur le modèle du groupement des cartes bancaires. L’idée est simple : permettre aux opérateurs de se facturer entre eux les paiements de leurs clients. Ces derniers n’auront pas besoin de posséder plusieurs abonnements, les acteurs du secteur recevront ce qui leur est dû.

Il y a urgence à s’entendre sur ce plan. La France compte moins de 10 000 points de charge, et si le territoire doit être maillé de bornes (40 000 à l’horizon 2020), il faut que les clients puissent aller dans n’importe quelle station sans distinction d’abonnement. Seul hic, Bolloré, le plus important acteur dans ce domaine (il vise 16 000 bornes d’ici 2019) rechigne à partager ses données avec la concurrence.


Tags : automobile