Véhicules électriques : une taxe au kilomètre en Australie




Le 30 Novembre 2020, par La rédaction

Si les automobilistes ont commencé à prendre le pli des voitures électriques, les gouvernements craignent une baisse des rentrées fiscales sur les carburants traditionnels. En Australie, une taxe sur l'électrique a fait son apparition.


La nécessité d'une taxe

Si l'environnement ne peut que se féliciter de la montée en puissance de la motorisation électrique (pour peu évidemment que l'énergie soit produite de manière propre), les caisses des États font grise mine. Les rentrées fiscales attenantes aux carburants classiques sont de moins en moins au rendez-vous. Une véritable manne pour les gouvernements : en France, les taxes sur l'essence (40 % du prix de vente) représentent 35 milliards d'euros. À moins de se passer complètement de ces recettes, ce qui paraît complètement impossible, il faudra donc trouver la manière de compenser ce manque à gagner.

En Australie, deux États ont mis en place une taxe sur les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Le Parisien détaille le dispositif : à Victoria et en Australie Méridionale, les automobilistes sont taxés à hauteur de 1,5 centime du kilomètre pour les électriques et 1,2 centime d'euro pour les hybrides. Pour un véhicule électrique qui roule 15.000 km par an, le propriétaire devra donc payer 231 euros par an. À l'heure actuelle, ce type de voiture est encore peu commun : la taxe rapportera par conséquent moins de 20 millions d'euros.

Un important manque à gagner

Il ne fait aucun doute que l'initiative intéressera tous les pays où l'on constate une hausse des ventes des voitures électriques et hybrides rechargeables. À l'horizon 2023, elles seront 1,1 million sur les routes françaises (660.000 pour les premières, 500.000 pour les secondes) d'après la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie. D'ici 2028, leur nombre devrait grimper à 4,8 millions, dont 3 millions d'électriques : cela représentera un tiers des nouvelles immatriculations.

Le manque à gagner pour l'État sera abyssal si aucune taxe n'est mise en œuvre pour compenser celles sur les carburants. Il a été évalué à 500 milliards d'euros sur 20 ans par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), si 100 % des véhicules roulent à l'électrique en 2040. Un chiffre qui comprend non seulement les pertes sur les taxes sur l'essence, mais aussi le coût des infrastructures, notamment les réseaux de bornes de recharge.


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