Vers des augmentations de salaire pour l’Hôtellerie-restauration ?




Le 5 Octobre 2021, par Paul Malo

Afin de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre, le syndicat patronal Umih propose d’améliorer largement les conditions salariales dans le secteur.


Des augmentations, un treizième mois et des week-ends de repos

Crédit photo : Pixabay
Pas facile d’embaucher, au lendemain de la pandémie et des confinements, pour les métiers de l’hôtellerie et de la restauration. La situation était déjà tendue avant la crise ; mais voici ces secteurs abandonnés par celles et ceux ne voulant plus travailler soirs et week-ends pour des salaires considérés comme insuffisants. Comment gagner en attractivité ? Cela passe sans doute à la fois par une amélioration des conditions de travail que par des augmentations de salaires pures et dures.

Le syndicat patronal Umih semble s’être fait une raison sur le sujet. Ainsi, l’un de ses responsables vient d’évoquer une possible augmentation de salaire de 6 % à 8,5 %, voire 9%. L’Umih envisagerait également la possibilité d’un treizième mois et celle de ne pas travailler un week-end par mois.

Pas de hausses de salaires le dimanche

La mise en place d'un intéressement ou d'une participation à l’horizon 2022 fait également partie des pistes à l’étude au sein du syndicat patronal. En revanche, pas question de partir sur une hausse des rémunérations pour les salariés travaillant le dimanche, considéré comme trop sensible pour l’équilibre du modèle économique du secteur.

Par ailleurs, les coupures entre deux services, mises en cause par nombre salariés, pourraient à l’avenir se voir compensées par des journées chômées. En revanche, l’Umih s’est déclaré favorable à la fin de l’exonération de charges sur les bas salaires, coupable selon lui d’une tendance à la baisse des salaires de l’hôtellerie-restauration. Mieux positionner ces exonérations inciterait au contraire les entreprises à mieux rémunérer leurs équipes.