Vers une baisse des charges moins importante que prévu en 2019




Le 15 Décembre 2018, par La Rédaction

Les mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron suite au mouvement des « gilets jaunes » va coûter cher aux finances publiques. Le ministère de l’Économie cherche des économies supplémentaires.


Le chef de l’État a annoncé, dans la foulée des dernières manifestations des « gilets jaunes », une prime de 100 euros pour les salariés au Smic, la défiscalisation des heures supplémentaires, et il renonce à la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois. Des mesures qui devraient permettre de calmer la grogne des manifestants, même si un « acte V » de la mobilisation a eu lieu ce samedi 15 décembre. Mais bien sûr, ce sont des dispositifs qui vont peser lourd dans le budget de l’État. Selon Le Parisien, le ministère de l’Économie travaille sur plusieurs pistes afin d’éviter un trop gros dérapage des dépenses.

En 2019, le gouvernement devait ainsi réduire de 20 milliards d’euros les charges pour les entreprises, au niveau des cotisations sociales. Un coup de rabot de 3 milliards pourrait être appliqué, ramenant la baisse à 17 milliards. À cela s’ajoute le versement du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) de 20 milliards d’euros également. À Bercy, on ne confirme pas l’arbitrage dans le sens du coup de rabot. Autre mesure envisagée par les services de Bruno Le Maire, le report possible de la baisse de l’impôt sur les sociétés qui aurait dû passer à 31% au 1er janvier, contre 33,3% actuellement.

Le ministre de l’Économie a toutefois assuré au Figaro que l’objectif de descendre l’impôt sur les sociétés à 25% d’ici 2022 était toujours d’actualité. Le gouvernement est tenu en tenaille entre les gilets jaunes qui exigent toujours plus de mesures sociales, et le patronat : Medef Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, a ainsi rappelé que la France présentait le fardeau fiscal le plus élevé des pays de l’OCDE (46,2% en 2017).