Vers une baisse du chômage partiel pour relancer l'activité




Le 11 Juin 2020, par François Lapierre

Le gouvernement veut rendre moins attractif le dispositif de chômage partiel, afin de pousser les entreprises et les salariés à reprendre leur activité plus rapidement.


Bruno Le Maire veut un retour au travail massif

Reprendre le travail au plus vite : c'est une nécessité, alors que le produit intérieur brut de la France devrait reculer de 11% cette année. Il importe donc que l'activité reparte fortement pour éviter d'abandonner encore plus de croissance en 2020, ce qui sera synonyme d'une vague encore plus haute de chômeurs. « Il en va de notre vie quotidienne, il en va de la prospérité des Français », a expliqué Bruno Le Maire devant les caméras de LCI. « Je souhaite que l'activité reprenne plus rapidement, que le retour au travail soit plus massif, que la croissance reprenne le plus rapidement possible », a martelé le ministre de l'Économie.

Le patron de Bercy a déjà eu l'occasion d'annoncer qu'il devrait y avoir 800.000 chômeurs supplémentaires d'ici la fin de l'année. « Nous entrons dans une nouvelle période, celle où il faut reconstruire économiquement le pays, retourner à la vie normale, accélérer le retour au travail de tous les Français ». Dans ce contexte, la relance de l'activité passera par une réduction du chômage partiel, un dispositif mis en place en mars : l'État rembourse à l'entreprise l'intégralité du salaire brut des employés, soit 84% du salaire net (ou 100% pour les salariés au Smic).

Baisse de la prise en charge du chômage partiel

Depuis le 1er juin, cette prise en charge est tombée à 85% du salaire brut. Et selon Les Echos, le gouvernement réfléchit à la possibilité de réduire encore le niveau de prise en charge à 60% du salaire jusqu'à la fin du quinquennat (67% si le salarié a des enfants). Le reste serait du ressort de l'employeur, qui sera donc poussé à rouvrir son entreprise rapidement afin de générer de la trésorerie.

Les pouvoirs publics souhaiteraient également que les cotisations soient à nouveau payées par les entreprises. Le tout pourrait être mis en œuvre dès le 1er juillet. Bruno Le Maire s'est voulu relativement optimiste : « Je vais vous dire ma conviction profonde : la France va y arriver. Elle va retrouver de la croissance. On peut, dès 2021, marquer un rebond fort, si on se retrousse tous les manches, si on se met tous au travail et si nous accélérons la reprise économique ».