Vers une prolongation du chômage partiel




Le 9 Décembre 2020, par Aurélien Delacroix

Les entreprises toujours fermées pour endiguer les cas de contamination peuvent compter sur le chômage partiel mis en place par le gouvernement. Un dispositif qui pourrait se prolonger jusqu'à fin janvier… Voire au-delà.


100% du salaire net

Le dispositif de chômage partiel mis en place par le gouvernement dès le premier confinement au printemps permet aux salariés de toucher 100% de leur salaire net (ou 84% du salaire brut) sans que l'entreprise verse un sou. La plupart d'entre elles seraient bien en peine de participer, en raison de leur fermeture administrative. C'est toujours le cas pour les bars, les restaurants, les salles de sport, et le contrecoup de la crise sanitaire continuent de toucher des pans d'activité importants comme l'événementiel, l'aérien, le tourisme, la culture.

Le gouvernement s'est engagé à prendre en charge le chômage partiel jusqu'à la fin de l'année. Et selon Europe 1, les pouvoirs publics pourraient aller plus loin en prolongeant le dispositif jusqu'au 31 janvier, alors que tous les secteurs d'activité doivent rouvrir le 20 janvier. Pas question en effet d'abandonner ces entreprises dès le 1er janvier. La mesure concernerait la restauration mais aussi tous ces secteurs partiellement ouverts mais qui encaissent de sérieuses difficultés pour retrouver une activité à peu près normale.

Une activité réduite

Et au-delà ? Des professionnels expliquent que la réouverture du 20 janvier ne permettra pas de retrouver immédiatement le niveau d'activité d'avant la crise sanitaire. Et même dans les secteurs de nouveau actifs, cette activité est réduite : c'est le cas parmi les tours-opérateurs qui n'ont engrangé qu'un tiers de leur chiffre d'affaires habituel pour les deux semaines de Noël.

Ces secteurs plaident donc pour une prolongation du dispositif de chômage partiel, au moins jusqu'à la fin du mois de mars. Le gouvernement est-il prêt à faire un geste ? La décision est entre les mains d'Elisabeth Borne, la ministre du Travail, qui prendra une décision dans les prochains jours. En sachant que le chômage partiel coûte cher aux finances publiques déjà exsangues par toutes les mesures mises en œuvre depuis le début de la pandémie.