Vincent Bolloré face à la justice




Le 24 Avril 2018, par Aurélien Delacroix

Vinent Bolloré doit faire face à la justice. L'homme d'affaires a été placé en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire pour corruption d'agents publics étrangers,


En cause, les conditions d'obtention de concessions en Guinée et au Togo. Vincent Bolloré, le premier actionnaire de Vivendi, était convoqué ce mardi 24 avril dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Il y est en qualité de PDG du groupe Bolloré. Selon Le Monde, les magistrats soupçonnent les dirigeants de l'entreprise d'avoir utilisé Havas, une filiale, pour « faciliter l'arrivée au pouvoir de dirigeants africains en assurant des missions de conseil et de communication sous-facturées ». Il s'agissait pour le groupe Bolloré d'obtenir des concessions portuaires de terminaux à conteneurs…

Outre Vincent Bolloré, d'autres dirigeants du groupe sont également en garde à vue dans ce dossier. L'entreprise qui porte le nom de l'homme d'affaires a publié un communiqué, donnant quelques indications de dates : « les concessions obtenues au Togo l'ont été en 2001, bien avant l'entrée du groupe dans Havas et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du numéro 1 (le groupe étant arrivé en seconde position à cet appel d'offres), défaillance constatée avant l'élection du Président ».

Le groupe dément tout lien entre l'obtention des concessions et les opérations de communication : il n'y aurait aucun fondement économique. L'opération judiciaire révélerait une « méconnaissance lourde de ce secteur industriel ». Le groupe Bolloré se dit toutefois « heureux » de collaborer avec les magistrats afin de « rétablir la réalité des faits ». Suite à la révélation de cette affaire, le titre du groupe Bolloré a plongé en Bourse, de près de 5%.


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