Vins et spiritueux : une bonne année 2013, mais gare à 2014




Le 12 Février 2014, par Aurélien Delacroix

Les vins et d'alcools pèsent lourds dans la balance commerciale française. Les ventes à l'étranger ont représenté en 2013 11 milliards d'euros, soit le plus important poste d'exportation après Airbus.


Un secteur stratégique donc, qui a vu s'écouler en 2013 200 millions de caisses, vins et spiritueux confondus. Le Champagne, les vins de Bordeaux et le cognac ont représenté deux tiers des ventes réalisées l'an dernier. Un très bon bilan dressé par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), qui prévient néanmoins que 2014 s'annonce plus difficile.
 
En cause, des récoltes faibles. L'an dernier, sur les 280 millions d'hectolitres vendangés dans le monde, seuls 43,2 millions l'ont été en France. Le millésime des vins (Bordeaux, Beaujolais, Bourgogne notamment) s'est révélé très court et leur qualité est jugée très variable. Dans ces conditions, il va être difficile de faire accepter des hausses de prix, même si du côté du Champagne et du cognac, on n'a pas à déplorer de problèmes de production. En revanche, pour tous les autres pays producteur, de l'Espagne à la Californie, la récolte a été bonne. 
 
La filière vins est sur ses gardes. Après des abus préjudiciables pour le secteur, les hausses de prix passeront d'autant plus mal que les crus sont jugés moyens - et le taux de change euro/dollar, largement favorable à la monnaie unique, n'arrange évidemment rien. La concurrence est désormais beaucoup plus affûtée et ses produits rivalisent avec ceux français.
 
En volume, la France déplore d'ailleurs la perte de la moitié de ses parts de marché en 30 ans, alors que la consommation a doublé. En revanche, la part en valeur a augmenté (+10% sur les trois dernières années). Et la demande est toujours plus forte, notamment en Amérique et en Asie.