Volailler Doux : liquidation judiciaire avec poursuite de l'activité




Le 4 Avril 2018, par Aurélien Delacroix

Le volailler Doux a été placé ce mercredi 4 avril en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes. La procédure, accélérée, est assortie d'une période de poursuite d'activité, jusqu'au 31 mai.



Les difficultés financières ont fini par noyer le groupe Doux, basé à Châteaulin dans le Finistère. Le volailler n'a pas su résister à la concurrence du Brésil, à la hausse de l'euro face au dollar préjudiciable sur les marchés internationaux. La grippe aviaire n'a pas non plus aidé à l'activité du groupe. L'entreprise, dont le métier est principalement l'exportation de poulets congelés vers l'Afrique et le Moyen-Orient, accuse des pertes de 3 millions d'euros par mois. Trop pour pouvoir poursuivre l'activité, d'où la décision du tribunal de commerce.

Ce placement en liquidation judiciaire ne signifie pourtant pas la mort de l'entreprise. La production va pouvoir se poursuivre jusqu'à la fin du mois de mai, de quoi engranger les éventuelles offres de reprise : les prétendants ont jusqu'au 14 avril pour déposer un dossier. Une audience se tiendra ensuite le lendemain par le tribunal de commerce, qui donnera sa décision le 18 mai. Plusieurs offres sont déjà sur la table, signe qu'il y a encore de l'espoir.

La première d'entre provient de MHP, société ukrainienne spécialisée elle aussi dans le poulet. Un consortium de plusieurs entreprises, emmené par le groupe français LDC, porte également sa candidature à la reprise partielle de l'activité de Doux. Ces deux propositions permettraient de sauver des emplois, mais pas tous : l'entreprise emploie 1 200 personnes sur plusieurs sites répartis en Bretagne. 


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