Volkswagen tente d'expliquer la différence de traitement entre les États-Unis et l'Europe




Le 13 Juillet 2016, par Aurélien Delacroix

La Commission européenne n'a pas apprécié la manière dont Volkswagen traite ses clients du vieux continent, par rapport aux conducteurs américains qui ont été touchés par le scandale des moteurs truqués.


Et il y a de quoi. Aux États-Unis, le groupe automobile s'est engagé à indemniser les automobilistes floués et à abonder un fonds destiné à la protection de l'environnement. En tout pour tout, Volkswagen devrait débourser 10 milliards de dollars pour éteindre les procédures judiciaires du gouvernement fédéral.

Pour l'Europe, l'entreprise s'est, de prime abord, montrée moins généreuse. Elle a mis en place des rappels de véhicules, et même si ces opérations sont coûteuses, on est loin semble-t-il des largesses américaines. Ulrich Eichhorn, directeur recherche et développement de Volkswagen, a tenté d'amadouer les députés européens devant lesquels il a comparu. 

Il a expliqué que les conducteurs européens, qui ne recevront pas d'indemnisations au contraire de leurs homologues américains, sont finalement mieux lotis puisqu'ils conservent leurs véhicules. Volkswagen se faisant fort de les réparer afin de les mettre aux normes… En bout de course, pour l'entreprise il n'y a donc pas de dommages à indemniser. D'ailleurs, le constructeur voudrait pouvoir réparer de la sorte les voitures vendues aux États-Unis. La Commission européenne devra rendre les résultats de son enquête fin 2016 sur ces fraudes anti-pollution.


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