Zéro émission nette de CO2 pour les compagnies aériennes d'ici 2050




Le 6 Octobre 2021, par Aurélien Delacroix

Les compagnies aériennes veulent atteindre l'objectif de neutralité carbone d'ici à l'année 2050. Ambitieux, alors que le secteur sort à peine d'une crise majeure due à la pandémie. Des milliards de dollars vont être nécessaires pour atteindre ce but.


Un objectif extrêmement ambitieux

Durant l'assemblée générale de l'Association internationale du transport aérien (Iata), les compagnies aériennes ont pris l'engagement d'atteindre « zéro émission nette de CO2 » d'ici à 2050. L'objectif est de participer à la lutte contre le dérèglement climatique, mais aussi de redorer une image passablement écornée auprès d'une clientèle de plus en plus sensible à l'environnement. Willie Walsh, le directeur général de l'organisation, admet que si l'objectif est audacieux, il est aussi une « nécessité ».

Les 290 compagnies aériennes regroupées au sein de l'IATA (elles représentaient 82% du trafic aérien mondial avant la crise sanitaire) reprennent à leur compte l'engagement des compagnies européennes qui se sont fixés cet objectif donné par Bruxelles. Seules les compagnies chinoises ont émis un bémol, Pékin visant une neutralité carbone en 2060. Néanmoins, elles se sont toutes retrouvées sur l'objectif de l'IATA.

Baisse de 20% de la consommation en dix ans

Willie Walsh s'est réjoui que beaucoup avaient déjà franchi cette étape, « individuellement ou en groupes ». Mais il sait aussi que « pour d'autres, ce sera un défi supplémentaire à un moment très difficile ». Le secteur subit toujours des difficultés liées à la crise sanitaire. Néanmoins, il l'assure : « nous devons tous soutenir cet engagement et être déterminés à y parvenir en temps et en heure. C'est ce qui doit être fait. Et ensemble, c'est possible ».

Le directeur général de l'IATA a aussi rappelé qu'après des investissements de « centaines de milliards de dollars dans des avions plus économes en carburant », la consommation moyenne des flottes a baissé de plus de 20% en une décennie. Mais ce n'est pas suffisant et l'effort devra se prolonger dans la recherche de carburants encore moins polluants, voire dans l'avion à hydrogène.