​Areva annonce 2 700 départs volontaires d'ici 2017




Le 21 Octobre 2015, par

Le fleuron industriel français spécialisé dans le nucléaire est dans une mauvaise passe : le groupe a perdu quelques 4,8 milliards d'euros en 2014 et doit complètement se restructurer. Une restructuration qui passe entre autres par un vaste plan de suppression de postes déjà annoncé. La confirmation que le plan n'a toujours pas été changé est tombée ce mardi 20 octobre 2015.


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D'ici 2017 Areva va donc supprimer quelques 2 700 postes mais le groupe n'a pas prévu de procéder à des licenciements. La suppression des postes se fera sur la base des départs volontaires et des départs à la retraite ce qui devrait limiter la casse sociale. Mais une telle suppression d'emplois, alors que le gouvernement tente de remettre la courbe du chômage sur le droit chemin, n'est pas la bienvenue.

Dès avril 2015 le plan dévoilé par Areva pour réduire ses pertes prévoyait 3 000 à 4 000 suppressions de postes. Au total, dans le monde, d'ici 2017 le groupe devrait se séparer de 6 000 employés, mais plus de la moitié de ces suppressions devrait survenir en France.

Depuis le début de l'année Areva a enregistré quelques 800 départs volontaires ce qui explique que les départs "restants" ne soient que 2 700. Mais dans le fond rien n'a changé et le grand plan de suppression de postes va continuer.

Lors du Comité Central d'Entreprise (CCE) du groupe, prévu pour les 3 et 4 novembre 2015, les syndicats chercheront à obtenir des précisions sur les modalités des départs et les branches concernées. D'autant plus que les salariés n'apprécient guère la situation.

Guy Bruno, coordinateur CFE-CGC, avait déclaré en mai 2015 lors de l'annonce du plan de suppressions d'emplois : "Il est inadmissible que les salariés paient pour les erreurs commises par le management".


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur