​Budget : le pacte de stabilité ne sera pas tenu, Bruxelles accepte




Le 17 Novembre 2015, par

Les attentats du vendredi 13 novembre 2015 ont été d'une ampleur et d'une violence jamais vue en France. Le gouvernement, qui s'est dit en guerre contre Daesh, a donc annoncé lors de la réunion du parlement en congrès ce lundi 16 novembre 2015, la mise en place de "moyens exceptionnels" pour lutter contre le terrorisme. Des moyens supplémentaires qui feront rater l'objectif d'un déficit en dessous de 3%.


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Finalement le Pacte de Stabilité sera sacrifié face à l'urgence de la situation : alors que la France aurait dû, d'ici 2017, réduire son déficit public sous les 3% pour rentrer dans les cordes de ce que voulait la Commission Européenne, les attentats ont tout fait chambouler.

Lundi 16 novembre 2015, lors de la réunion du Parlement en Congrès à Versailles, François Hollande a annoncé que des moyens supplémentaires seront déployés pour détruire Daesh. Cela passera par une augmentation des dotations de la police, des armées et des services de renseignement. Autant de dépenses qui viendront s'ajouter à celles déjà prévues car Manuel Valls a prévenu : ces nouvelles dépenses ne se feront pas en supprimant d'autres dépenses.

Parmi les annonces fortes, par ailleurs, il y a la création de 5000 emplois dans la police ce qui portera les effectifs de police au niveau de 2007 soit avant l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Autant de salaires de fonctionnaires en plus que l'Etat va devoir payer.
Forcément la Commission Européenne n'a pas pu faire autrement qu'accepter. Comment aurait-elle pu dire à la France de ne pas tout faire pour stopper le terrorisme qui l'a frappée deux fois en moins d'un an ?

"Les règles du pacte de stabilité n'empêchent pas les Etats de définir leurs priorités" a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur