​L’Etat renonce à privatiser la Française des Jeux




Le 8 Décembre 2014, par

Le projet semble avoir été abandonné, si on en croit les informations du Journal du Dimanche de ce 7 décembre 014 : la Française des Jeux ne devrait plus voir son capital s’ouvrir à des investisseurs privés. Une idée qui avait, un temps, traversé les couloirs de Bercy à la recherche de quelques millions d’euros pour renflouer les caisses de l’Etat.


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En octobre 2014 l’information circulait grandement : le gouvernement pensait à vendre une partie de ses 72% de capital de la FDJ tout en gardant le contrôle du groupe. Une vente inscrite dans la vente des « bijoux de famille » de l’Etat qui devrait rapporter entre 5 et 10 milliards d’euros, dont 4 milliards sous 18 mois.

Les 22% mis en vente par le gouvernement auraient pu rapporter entre 300 et 400 millions d’euros au gouvernement qui tente, par ces ventes, de réduire un peu le déficit public de la France. Mais le projet aurait été abandonné par Bercy.

Alors que la nouvelle présidente de la FDJ Stéphane Pallez, nommée en octobre 2014, était plutôt favorable à l’idée d’ouvrir le capital du groupe aux privés, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, estimait cette ouverture non prioritaire, préférant céder des parts dans des entreprises où l’Etat a droit de vote double au conseil d’administration.

Au final, selon le JDD, il aurait eu gain de cause. Le Journal avance que le gouvernement trouverait une telle privatisation trop complexe à mettre en œuvre pour les bénéfices qu’elles rapporteraient. D’autant plus que l’Etat collecte 3 milliards d’euros par an en taxes sur les loteries et qu’avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,8% entre 2012 et 2013, la Française des Jeux rapporte déjà beaucoup à Bercy dans cette configuration d’entreprise publique.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur