​La direction de Volkswagen garde la confiance des actionnaires




Le 23 Juin 2016, par

Le scandale du Dieselgate, qui a conduit au rappel de près de 11 millions de véhicules dans le monde, à des enquêtes et à la démission du PDG du groupe de Wolfsburg, Martin Winterkorn, restera gravé dans l'histoire de Volkswagen comme le pire scandale de la marque. La nouvelle direction, remaniée depuis le scandale, faisait face aux actionnaires pour la première fois. Un vote qui pouvait mener à quelques surprises.


cc/pixabay
L'Assemblée Générale de Volkswagen, qui s'est déroulée à Hanovre en Allemagne mercredi 22 juin 2016, n'aura pas créé de surprise : malgré le scandale et les menaces, la direction a confirmé avoir le soutien des actionnaires. Un soutien très large, par ailleurs, puisque la confiance a été votée à 93,69 % malgré les incertitudes qui pèsent sur l'avenir du groupe.

Le résultat reste surprenant bien que personne ne s'attendait à ce que la direction soit renversée. 89 % du capital du groupe est détenu par trois actionnaires principaux, dont la famille Porsche-Piech, héritière, qui détient encore 52 % du capital. Suivent le Land de Basse-Saxe qui détient 20 % du capital et l'Emirat du Qatar. Avec 89 % du capital dans les mains de gros investisseurs et plus de 50 % dans les mains des patriarches du groupe, difficile de croire que la confiance aurait été retirée.

Grâce à ce vote, Matthias Muller, arrivé à la tête du groupe après la démission de Winterkorn, peut continuer son travail pour redresser le groupe et surtout son image. Un travail qui passe, notamment, par un changement de stratégie avec l'annonce de plusieurs dizaines de véhicules électriques commercialisés dans la décennie à venir.

Lors du vote du 22 juin 2016 les actionnaires ont également adopté une motion réduisant de 4,90 euros (en 2014) à 0,11 euro (en 2015) le dividende qui leur sera versé.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur