​Mitsubishi au centre d'un nouveau scandale automobile




Le 20 Avril 2016, par

Après le scandale Volkswagen, né aux Etats-Unis et qui a rapidement concerné le monde entier, le secteur automobile est frappé de plein fouet par un nouveau scandale de tricherie. Cette fois c'est le japonais Mitsubishi qui aurait modifié les résultats de consommation de plusieurs centaines de milliers de voitures, la grande majorité vendues sous une autre marque : Nissan.


CC/Pixabay/Savanna
Dans une conférence de presse donnée à Tokyo mercredi 20 avril 2016, la direction de Mitsubishi Motors a confirmé qu'elle avait "triché". Si elle n'a pas inséré un logiciel truqué dans les moteurs, comme l'a fait Volkswagen, elle aurait déclaré une consommation inférieure à la consommation réelle aux autorités.

Selon Mitsubishi, 625 000 véhicules seraient concernés. Ils seraient tous de petits véhicules, style citadine, sans plus de précisions pour l'instant. Mais, surtout, 75 % d'entre eux n'auraient pas été vendus sous la marque Mitsubishi mais sous la marque Nissan. Or la marque Nissan est partenaire, en France, de Renault. Le groupe français va sans doute devoir demander des comptes à Nissan et Mitsubishi afin de vérifier qu'il n'est pas également impacté. Mais pour l'instant, selon Mitsubishi, uniquement des véhicules vendus sur le marché japonais seraient concernés.

Reste maintenant à savoir quel sera l'impact de ce nouveau scandale automobile sur la marque japonaise. La Bourse a déjà sanctionné le constructeur d'une baisse de 15 % de sa capitalisation mais les autorités japonaises n'ont pas encore décidé de la suite à donner à l'affaire. Mitsubishi pourrait se retrouver, comme Volkswagen, au centre d'une enquête dans laquelle elle risquerait une lourde amende.

En attendant, le groupe japonais a annoncé avoir entamé les discussions avec Nissan pour une compensation.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur