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En France, Nokia réduit les effectifs de 14%





Le 7 Mars 2024, par Aurélien Delacroix

Nokia, le géant finlandais des télécommunications, annonce le lancement d'une rupture conventionnelle collective visant à réduire ses effectifs en France de 357 postes, représentant 14 % de son personnel dans l'Hexagone.


Nouvelle vague de suppressions de postes chez Nokia France

La décision de Nokia marque le sixième plan de réduction depuis l'acquisition d'Alcatel-Lucent en 2016, dans un contexte où le secteur des télécoms affronte un ralentissement notable, particulièrement aux États-Unis, marché clé pour l'entreprise.

Cette réduction d'effectifs s'inscrit dans le cadre d'une initiative d'économie globale annoncée par Nokia fin 2023, prévoyant la suppression de 9.000 à 14.000 postes à l'international, soit 10 à 16 % de ses effectifs mondiaux. L'objectif est de générer entre 800 millions et 1,3 milliard d'euros d'économies sur trois ans, avec une économie immédiate de 400 millions d'euros. 

Cette mesure drastique répond à la nécessité de naviguer dans un marché incertain, exacerbé par des facteurs tels que l'inflation suite à la guerre en Ukraine et une conjoncture macroéconomique mondiale difficile.

Une situation inquiétante pour les salariés

L'entreprise doit gérer le passage à la 6G alors que la demande pour la 5G diminue, les pays atteignant une couverture suffisante. Cette situation, couplée à l'inflation et à l'incertitude économique globale, a affecté les ventes de Nokia, en baisse de 11 % en 2023, et a réduit ses profits d'un quart. De plus, la perte d'un contrat majeur aux États-Unis avec l'opérateur AT&T, qui a choisi Ericsson pour un nouveau réseau mobile de 14 milliards de dollars, représente un revers significatif pour l'entreprise.

Les syndicats expriment une forte préoccupation quant à l'impact de ces suppressions d'emplois sur le moral des salariés, évoquant un climat de forte anxiété et de déstabilisation. Cette inquiétude est d'autant plus vive que Nokia a récemment réorganisé certaines de ses équipes support dans une nouvelle entité, Nokia Business Services, soulevant des craintes de vente par morceaux de l'entreprise. Les syndicats critiquent également la stratégie de l'entreprise visant à réduire l'emploi dans des pays au coût de la vie élevé au profit de régions où le coût est moindre.

Enfin, l'avenir du centre de cybersécurité de Lannion est également source de préoccupations. Malgré les promesses de Nokia de créer 112 emplois dans cette ville bretonne, un pilier historique des télécoms français, seul un tiers de ces postes a été pourvu à ce jour. 




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