Journal de l'économie

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Les irrégularisables





Le 18 Novembre 2023, par Nicolas Lerègle

La régularisation des étrangers en France a été le plus souvent motivée par des considérations nationales que l’on a su imposer ou proposer à des populations étrangères que, et c’est le mot important, l’on souhaitait voir s’implanter en France. Les Suisses de Louis XVI, la constitution de la Légion Etrangère, les tirailleurs sénégalais, les ouvriers de l’industrie des trente glorieuses sont autant d’exemples d’une immigration étrangère qui a permis de structurer les armées, de gagner des guerres ou de dynamiser une croissance économique.


La venue d’Italiens en 1922, de juifs allemands dès 1933, d’Espagnols en 1936, de « boat people » dans les années 70 pour ne citer que les mouvements migratoires propres au XXe siècle a défini une sorte d’évidence migratoire se rapprochant du droit de la mer, on accepte les réfugiés de conflits ou les victimes de régimes totalitaires. Avec bien évidemment des « loupés » comme ce fut le cas en France quand le sort des armes ne nous a pas été favorable.

Ne pas voir dans les politiques migratoires autre chose qu’une politique serait une erreur. Et la politique est changeante et il serait erroné de s’y fier dans la durée. La France n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde, que n’a-t-on glosé sur cette phrase qui a peut-être le seul tort d’être exacte.

Le politique français doit être guidé par une seule préoccupation à savoir l’intérêt général national et non celui de ressortissants de pays étrangers qui viendraient, au détriment des normes encadrant le droit d’accueil et de séjour, s’implantaient en France sans autorisation. Une telle attitude n’est nullement inhumaine ou contraire au droit international, elle est simplement logique, c’est peut-être pour cette raison que sa simplicité rebute et entraine des débats innombrables dont nous allons encore être les témoins.

Il y a des étrangers qui ne sont pas régularisables, ce n’est pas une question juridique, mais une évidence culturelle. On peine à l’admettre, beaucoup se sentent gênés d’aborder la question sous cet angle de peur d’être taxé de racisme, de xénophobie, d’islamophobie ou que sais-je encore. Or cette question est essentielle bien plus que toute autre. Un étranger qui ne pourrait accepter les normes, lois, us et coutumes de la France n’y a clairement pas sa place.

La question de l’intégration et de l’assimilation n’a jamais été tranchée de façon franche. Le choix de l’intégration qui se voulait plus respectueuse culturellement en permettant à chacun de vivre ici comme il le faisait chez lui à condition de respecter quelques plus petits dénominateurs communs du vivre en France, n’a pas obtenu des résultats satisfaisants si on en juge par le développement dans certains quartiers d’un communautarisme exacerbé.

L’assimilation qui fait des Gaulois les ancêtres de tous les Français de souche ou non n’est pas si ridicule que cela. Le communautarisme n’a jamais eu sa place en France que ce soit au temps de la royauté ou de Napoléon qui a inspiré ensuite les Républiques successives. Que cela lui plaise ou non, l’étranger souhaitant s’installer en France doit s’assimiler à l’exemple du prince Dimitri Amilakvari (Compagnon de la Libération convient-il de rappeler) "Nous étrangers, n'avons qu'une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l'accueil qu'elle nous a réservé : nous faire tuer pour elle."

Nicolas LEREGLE


 



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