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Face à la facture du Covid-19, le FMI recommande de faire payer les plus riches





Le 14 Octobre 2020, par Paul Malo

Dans une nouvelle note de blog iconoclaste, le FMI appelle à augmenter les impôts des familles et des entreprises les plus riches.


Alourdir l'imposition des ménages aisés et des entreprises les plus rentables

Crédit : Pixabay
Crédit : Pixabay
Comment faire face à la crise engendrée par la pandémie ? Dans une note accompagnant le dernier rapport du FMI sur la surveillance budgétaire, intitulée "Une politique fiscale pour une crise sans précédent",  Victor Gaspar, en charge des questions budgétaires au sein du FMI, préconise que les aides soient mieux ciblées et les impôts des plus riches, familles comme entreprises, augmentés pour répondre à un besoin croissant de ressources financières. Ainsi, « avec de nombreux travailleurs toujours sans emploi, des petites entreprises en difficulté et 80 à 90 millions de personnes susceptibles de sombrer dans l'extrême pauvreté en 2020 en raison de la pandémie - même après une aide sociale supplémentaire -, il est trop tôt pour que les gouvernements suppriment le soutien exceptionnel. »

Sa recommandation, cosignée par son adjoint Paulo Medas et deux économistes du FMI, John Ralyea et Elif Ture, alors que nombre de pays doivent désormais « faire plus avec moins » : alourdir l’imposition « pour les ménages les plus aisés et les entreprises très rentables ». Les revenus qui en découleraient « permettraient de payer les services essentiels, tels que la santé et les filets de sécurité sociale, pendant une crise qui a touché de manière disproportionnée les segments les plus pauvres de la société. »
 

Des recommandations temporaires

Depuis le début de la crise du COVID-19, « les allocations de chômage et les subventions salariales (comme dans la plupart des économies européennes) ont contribué à préserver les emplois ou le niveau de vie. » Alors que la crise actuelle « touche de manière disproportionnée les plus pauvres de la société », le FMI recommande également d’abandonner progressivement le soutien aux emplois des secteurs anciens pour cibler les dépenses sur les emplois de demain et les infrastructures plus respectueuses de l'environnement.

Toujours selon le FMI, « avec des taux d'intérêt bas et un chômage élevé, la stimulation des investissements publics - à commencer par les projets d'entretien et de montée en puissance - peut créer des emplois et stimuler la croissance économique ». Toutefois, rappelle cette note, ces recommandations sont temporaires. « Une fois la pandémie maîtrisée, les gouvernements devront favoriser la reprise tout en remédiant aux séquelles de la crise, dont les déficits budgétaires importants et les niveaux élevés de dette publique. »




 




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