La fusion Alitalia Etihad se joue sur plusieurs fronts et le premier est sans doute celui du plan de sauvetage prévu par Etihad pour la compagnie italienne duquel on ne sait, pour l’instant, que les grandes lignes théoriques. Et ces grandes lignes commencent déjà à faire faire monter le ton aux syndicats.
Selon les dernières informations il y aurait entre 2 400 et 2 500 emplois supprimés dont plus de la moitié au niveau du personnel au sol. Les syndicats italiens menacent déjà les hautes sphères de prendre des mesures, notamment s’il n’y a pas de négociations. Or, Etihad a déjà annoncé qu’elle n’avait aucunement l’intention de négocier avec les syndicats et que si négociations il devait y avoir elles se feraient entre Alitalia et les syndicats. Pas de quoi rassurer les travailleurs.
L'autre front sur lequel se joue la fusion est l’Europe. Bruxelles a déjà prévenu qu’elle voulait que le contrôle d’Alitalia reste européen ce qui explique qu’Etihad ne pourra pas posséder plus de 49% du capital afin de ne pas devenir actionnaire majoritaire.
Toutefois, la fusion semble avancer à grands pas et de plus en plus de rumeurs fuitent concernant les futurs présidents et administrateur délégués de la nouvelle entité. A la présidence viendrait se placer Luca di Montezemolo, entre autres président de Ferrari, qui a de grandes affinités avec les pays arabes et qui a joué le rôle de médiateur dans cette fusion.
Silvano Cassano, anciennement administrateur délégué du groupe Grandi Navi Veloci et de Benetton serait pressenti pour prendre le poste de numéro 2 de la nouvelle compagnie.