HSBC : vers de nouvelles mesures drastiques pour améliorer les comptes ?

Le troisième trimestre ne restera pas dans les annales pour HSBC, qui affiche un bénéfice net de 3 milliards de dollars, en baisse de 24% par rapport au même trimestre de l'an dernier. Une performance largement insuffisante pour Noel Quinn, le patron de la banque britannique, il l'a même qualifiée de « pas acceptable ». L'environnement macroéconomique est particulièrement difficile pour l'établissement qui est très exposé en Asie. Malgré tout, plusieurs secteurs ont tenu le coup dans cette région, alors que l'activité a marqué le pas en Europe continentale, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Ce sont les taux d'intérêt faibles qui ont plombé les résultats au troisième trimestre, et les perspectives de croissance sont plus faibles que celles estimées à la fin du premier semestre. HSBC n'atteindra pas son objectif en capitaux propres l'année prochaine, autre signe des difficultés de l'entreprise qui a déjà entamé un plan de restructuration.

Mais les mesures déjà prises, notamment la suppression de 2% des effectifs ce qui représente 4 700 postes, ne suffiront pas à Noel Quinn et à la direction de la banque. Les plans en cours « ne sont pas suffisants », selon le PDG. De nouvelles restructurations sont donc à craindre : le chiffre de 10 000 postes supprimés supplémentaires a circulé dans la presse financière.

Quant au devenir du réseau de détail en France, qui est lui aussi dans le collimateur depuis plusieurs mois, pour le moment rien n'a été décidé. HSBC, qui emploie un total de 8 000 personnes en France et gère 270 agences, a lancé une revue de programme qui va déterminer s'il y a lieu de s'en séparer.