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Les voitures thermiques produisent toujours beaucoup trop de CO2





Le 29 Janvier 2024, par François Lapierre

Un rapport de la Cour des comptes européenne met en lumière la stagnation des réductions d'émissions de CO2 des voitures thermiques et souligne l'importance croissante des véhicules électriques dans la lutte contre la pollution automobile.


Les limites des voitures thermiques

Selon les conclusions de la Cour des comptes européenne, les améliorations apportées aux voitures thermiques en matière de réduction des émissions de dioxyde de carbone sont moins significatives qu'attendu. Ce constat s’appuie sur des données récoltées depuis l'introduction, en 2010, de réglementations européennes visant à limiter les émissions de CO2 des voitures particulières neuves. Cependant, ce n'est qu'à partir de 2020, une décennie après l'application des premières mesures, que l'on observe une diminution notable des émissions, en grande partie due à l'augmentation de la part des véhicules électriques sur le marché.

Il est révélé que les progrès en matière de réduction des émissions des voitures à moteur thermique étaient principalement mesurés en laboratoire, ne reflétant pas fidèlement les conditions réelles de conduite. L'introduction du cycle d'essai WLTP en 2017 a permis une meilleure approximation des émissions réelles, mais des divergences persistent entre les résultats de laboratoire et les émissions en conditions réelles.

La Cour des comptes européenne pointe du doigt un manque d'alignement entre les objectifs de réduction des émissions de CO2 pour les voitures et les ambitions climatiques globales de l'Union européenne pour 2030. Alors que le secteur des transports représente 23 % des émissions totales de gaz à effet de serre de l'UE en 2021, les efforts actuels, y compris la norme Euro 7, sont jugés insuffisants pour répondre aux exigences climatiques futures.

Le rôle clé des véhicules électriques

Le rapport met en évidence le rôle central des véhicules électriques dans la réduction des émissions. La transition vers ces véhicules est vue comme une solution majeure pour atteindre les objectifs de réduction des émissions fixés par l'UE. Cependant, la Cour souligne la nécessité de rendre les véhicules électriques plus accessibles, de développer des infrastructures de recharge adéquates et de garantir un approvisionnement stable en matières premières nécessaires.

Même si les voitures thermiques ont bénéficié de certaines améliorations, leur contribution à la diminution des émissions de CO2 s'avère limitée. L'avenir de la réduction des émissions dans le secteur automobile repose donc de plus en plus sur l'électrification des véhicules, un changement qui nécessite des ajustements à la fois en termes de politique, d'infrastructure et d'accessibilité économique.



Tags : automobile

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