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Quand Gucci tousse, c’est tout Kering qui s’enrhume





Le 21 Mars 2024, par François Lapierre

La journée du mercredi 20 mars 2024 a été marquée par une forte secousse sur le cours de Kering, où l'action a chuté de près de 14%. Cette baisse importante fait suite à l'annonce d'une prévision de recul de son chiffre d'affaires de l'ordre de 10% au premier trimestre 2024 par rapport à l'année précédente.


Le choc Kering sur le marché financier

Cette contre-performance du géant du luxe est plus sévère que celles enregistrées durant les périodes critiques de mars 2020 et d'octobre 2008. La répercussion ne s'est pas limitée à Kering mais a également affecté d'autres spécialistes du luxe comme LVMH, Hermès et L'Oréal, témoignant de l'effet domino sur le secteur.

Au cœur de cette tourmente financière se trouve Gucci, la marque emblématique du groupe, dont les performances en Asie-Pacifique ont particulièrement déçu, avec une prévision de baisse de près de 20% de son chiffre d'affaires à fin mars 2024. Cette situation alarmante contraste avec l'impact légèrement positif de l'acquisition de Creed, n'atténuant qu'en surface les perturbations causées par les fluctuations des taux de change. La publication imminente du chiffre d'affaires du premier trimestre par Kering est attendue avec appréhension, dans un contexte où la marque phare semble peiner à retrouver son éclat d'antan.

La situation difficile dans laquelle se trouve Kering en 2024 n'est pas sans rappeler les défis déjà rencontrés en 2023, où le groupe a vu son bénéfice opérationnel et son chiffre d'affaires reculer, ne répondant pas aux attentes des analystes et contrastant vivement avec les performances de son principal concurrent, LVMH. 

Gucci, pierre angulaire des difficultés

Gucci, qui constitue une part substantielle de l'activité de Kering, a subi une baisse de ses ventes, poussant la direction à envisager un plan de restructuration ambitieux. La nomination de Sabato de Sarno à la direction artistique et de Jean-François Palus à la tête de Gucci témoigne d'une volonté de redynamiser la marque à travers une « stratégie d'élévation ».

Cette orientation stratégique, bien que potentiellement bénéfique à moyen et long terme, requiert un investissement considérable et un délai avant de générer des résultats tangibles. François-Henri Pinault a lui-même souligné l'impact probable de ces investissements sur les performances à court terme du groupe. 

Cependant, certains analystes et investisseurs restent optimistes, percevant dans les récentes initiatives de Kering les prémices d'une amélioration à venir, particulièrement pour Gucci. La banque RBC souligne le potentiel sous-exploité de la marque et l'effet positif attendu des changements stratégiques et de leadership sur sa croissance.



Tags : gucci, kering, luxe

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