Automobile : les radars urbains entrent en service en France




Le 17 Janvier 2024, par Paolo Garoscio

C’est un changement de taille sur le front de la sécurité routière en ville : l'arrivée des radars urbains. Ces dispositifs, petits et discrets, ont commencé en ce mois de janvier 2024 à distribuer des amendes dans plusieurs villes de France. Et, particularité, il sont quasiment invisibles...


Que sanctionnent ces nouveaux radars ?

Ces radars urbains, en expérimentation depuis 2021 dans des villes telles que Toulouse, Marseille, Montbéliard et Montpellier, sont désormais pleinement opérationnels. Leur mission ? Sanctionner deux types d'infractions majeures : les excès de vitesse et le franchissement des feux rouges. À Marseille, par exemple, la priorité est donnée à la protection des piétons avec la surveillance accrue des feux rouges. Les radars urbains ont par ailleurs la possibilité d’être améliorés. À terme, ils pourront également sanctionner l'utilisation du téléphone au volant, le non-respect des sas vélo, et d'autres infractions comme le non-port de la ceinture de sécurité.

Une particularité de ces radars est qu’ils sont accompagnés de leurres. Environ 200 radars et 500 leurres auraient dû être installés en France fin 2023, mais leur déploiement a été retardé sans avoir été abandonné. Il continuera donc en 2024.

Des radars conçus pour ne pas être vus

Les radars urbains se distinguent des radars plus classiques sanctionnant la vitesse des automobilistes. Leur design compact permet une intégration discrète dans le paysage urbain. Ils peuvent être fixés sur du mobilier urbain existant, rendant leur détection difficile. De plus, ils n'ont pas besoin de flash visible pour capturer une infraction. Les automobilistes en infraction ne devraient donc pas se rendre compte d’avoir été flashés… jusqu’à la réception de l’amende.

Les nouveaux radars devraient également permettre de renflouer les caisses de l’État grâce à une augmentation des amendes distribuées. Le gouvernement espère ainsi collecter pas moins de 10% d’argent de plus issu des amendes en 2024, par rapport à 2023. Un coup dur pour les ménages français.