Avec l'A330neo, Airbus parie sur les économies




Le 15 Juillet 2014, par Aurélien Delacroix

Le salon de l’aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne, a été l’occasion pour Airbus de finalement dévoiler son nouvel avion : l’A330neo (pour New Engine Option) vise le marché du long courrier avec des atouts commerciaux de taille.


L’A330neo, qui sera décliné en deux versions (le 800neo et 900neo), bénéficie tout d’abord de la bonne image de l’A330, un avion qui s’est vendu depuis 1993 à 1 300 exemplaires (1 100 sont d’ailleurs toujours en service). De fait, il s’agit d’une version revue et améliorée de ce best-seller qu’Airbus va proposer aux compagnies aériennes, avec un argument de poids : le neo consomme moins de kérosène que son grand frère grâce à une nouvelle motorisation. Plus économe, il est donc de taille à séduire des compagnies aériennes parties à la chasse aux économies, leurs marges ayant fondu en même temps qu’augmentaient les prix du carburant.
 
ALC (Air Lease Corporation) s’est d’ailleurs d’ores et déjà engagé à commander 25 unités de cet avion. Le succès devrait être au rendez-vous, ce qui confortera Airbus dans sa stratégie : la modernisation de la ligne de production ne coûtera que 2 milliards d’euros et l’avion sera rentable assez rapidement. Le marché est estimé 1 000 unités environ.
 
Pas de panique du côté du grand rival américain Boeing. Même si l’A330neo sera abordable, le 777X, là aussi une version « mise à jour » du best-seller du constructeur n’a toujours pas de concurrent et continue d’engranger les commandes. D’ailleurs, Boeing a signé pour 3,1 milliards de dollars de contrat pour des 737 MAX 8 destinés à la compagnie Monarch… qui se fournissait auparavant chez Airbus.