Certains produits alimentaires en rupture de stock dans les supermarchés




Le 6 Février 2023, par La rédaction

Les consommateurs qui font déjà face à une hausse très importante des prix pour les produits alimentaires, doivent aussi composer avec une offre moins large pour certains de ces mêmes produits. C'est le cas pour les œufs, la volaille ou encore l'alimentation animale.


Approvisionnement difficile pour certains produits alimentaires

Il est décidément bien compliqué de faire ses courses ! Les prix dans les rayons des supermarchés ont progressé de 12,6% sur un an, plus du double de l'inflation générale (+5,9% en 2022). Cette flambée des prix oblige les consommateurs à faire des arbitrages et à réduire leurs dépenses. Cette situation est encore aggravée par non pas des pénuries (on n'en est pas encore là), mais des ruptures de stock pour certains produits.

D'après le cabinet NielsenIQ repris par BFMTV, de nombreux produits sont de plus en plus difficiles à trouver. C'est le cas pour les eaux aromatisées, dont les ruptures ont augmenté de 10,9 points en fin d'année par rapport à fin 2021, les eaux gazeuses (+10,3 points), les œufs (+9,7 points), les produits de l'alimentation animale (+6,8 points) et la crème fraiche (+5,4 points). Globalement, les ruptures avaient augmenté de 5,5% sur un an (+1,4 point).

La grande distribution a perdu près de 5 milliards d'euros en 2022

Pour la grande distribution, ces ruptures représentent un manque à gagner significatif : NielsenIQ l'estime en effet à 4,8 milliards d'euros par an ! Et la situation pour certains de ces produits ne va pas s'arranger rapidement. C'est le cas pour les œufs et la volaille : la grippe aviaire a fait des ravages et pour remettre un élevage en place, il faut 10 mois de travail. La production des pommes de terre a reculé en France en raison de la sécheresse.

Le riz qui, en France, provient majoritairement d'Inde et du Pakistan, se fait aussi plus rare à cause d'aléas climatiques dans ces pays. Tous les secteurs doivent également faire face aux mêmes problèmes logistiques mondiaux, tandis que l'inflation sur les prix de l'énergie provoque des tensions sur les lignes de production. Autrement dit, les prochains mois risquent d'être encore compliqués pour l'approvisionnement en produits alimentaires.