E.Leclerc visé par une action de classe pour sa publicité mensongère




Le 2 Mars 2020, par Paolo Garoscio

L’affaire qui oppose les pharmaciens et le distributeur E.Leclerc a pris une nouvelle tournure le 29 février 2020 avec l’annonce d’une action de classe à l’encontre du distributeur. Ce dernier avait été condamné par la justice fin 2019 pour la publicité mensongère concernant la présence de docteurs en pharmacie dans ses parapharmacies.


Une première condamnation pour E.Leclerc fin 2019

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Tout a commencé avec la campagne publicitaire lancée par E.Leclerc ayant pour but de faire changer l’opinion publique sur la vente des médicaments sans ordonnance, actuellement réservée aux officines. Dans ces publicités, massivement diffusées sur les chaînes de télévision, E.Leclerc déclarait que chacune de ses 245 parapharmacies employait un « docteur en pharmacie ».

Attaqué en justice par l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), E.Leclerc a finalement été condamné en décembre 2019 pour publicité mensongère par le tribunal de commerce de Créteil. Ce dernier a jugé que le distributeur n’a pas pu prouver la présence d’un docteur en pharmacie dans chacune de ses parapharmacies, contrairement à ce qu’il affirmait dans ses publicités. E.Leclerc, qui a fait appel, a été condamné à 30.000 euros d’amende.

Une indemnisation pour les pharmacies à proximité des magasins E.Leclerc ?

La condamnation de décembre 2019 ne prévoyait pas d’indemnisation pour les pharmacies, mais, fort de cette première victoire en justice, l’UDGPO a décidé de relancer l’affaire en annonçant, le 29 février 2020, une action de classe contre le distributeur.

Le syndicat estime que près de 2.000 pharmacies se trouvent à proximité d’une parapharmacie E.Leclerc et vise à obtenir un dédommagement pour « le préjudice moral et économique » subi par les officines en France du fait de la campagne E.Leclerc.