Jean-Pierre Farandou prêt à céder des actifs SNCF




Le 10 Janvier 2020, par Paolo Garoscio

Le nouveau PDG de la SNCF, nommé fin 2019, se retrouve déjà dans une situation compliquée : quelques semaines seulement après sa prise de fonction, le 5 décembre 2019 la grève était lancée par les syndicats. Le mouvement social deviendra le plus long de l’histoire de l’entreprise et l’objectif de l’équilibre, annoncé par le Premier ministre, semble s’éloigner inexorablement.


Une grève qui pourrait coûter 1 milliard d’euros à l’entreprise

Comme le mouvement social continue, la SNCF n’est pas en mesure de fournir une estimation du coût réel du mouvement social contre la réforme des retraites. Mais l’entreprise avance quelques chiffres : une perte de 20 millions d’euros par jour, ce qui permet d’estimer le coût de la grève à plus de 700 millions d’euros au 9 janvier 2020, date à laquelle Paris Match publie un entretien avec Jean-Pierre Farandou.

La grève n’est « pas une bonne nouvelle » pour la question de l’équilibre attendu pour 2022, selon le PDG de la SNCF. « Le point de départ de la trajectoire sera dégradé » si bien qu’il se demande si l’entreprise sera « capable de redresser le cap ». D’autant plus que la SNCF s’est engagée, le mercredi 8 janvier 2020, à rembourser les Franciliens de leur Pass Navigo de décembre 2019 (un coût réparti entre la SNCF, la RATP et la région Île-de-France) ainsi que les abonnés TER.

Céder des actifs et travailler sur l’image

Pour atteindre l’objectif fixé par le Premier ministre de l’équilibre en 2022, Jean-Pierre Farandou n’exclut désormais pas de « maîtriser la dette, y compris en réalisant des cessions d’actifs ». « Nous pouvons revisiter notre portefeuille et voir ce qu’il est possible de céder dans les mois qui viennent » a-t-il confié au magazine.

Un autre challenge l’attend, par ailleurs : la question de l’image de la SNCF qui s’est « abîmée » à cause des grèves, en particulier durant la période des fêtes de fin d’année. Un problème d’autant plus grand que le rail se prépare à l’ouverture de son marché, attendue pour 2021. La SNCF devra redorer son image d’ici-là si elle ne veut pas voir les voyageurs opter pour ses futurs concurrents.