L’Argentine déboutée dans son appel contre les « fonds vautours » risque le défaut




Le 17 Juin 2014, par

C’était la dernière tentative de la part de Cristina Kirchner, présidente de l’Argentine, d’éviter à son pays le paiement de sa dette envers des fonds spéculatifs, qualifiés de « vautours », qui ont refusé les conditions dictées par Buenos Aires pour le remboursement de sa dette en 2005 et 2010. Des fonds qui ne représentaient que 8% des créanciers du pays mais qui n’ont pas lâché prise.


cc/Flickr/IBI Productions
L’Argentine a dû faire face à de nombreuses crises et a fait « défaut » à plusieurs reprises depuis le début des années 2000. Du coup, le pays a été criblé de dettes envers des fonds spéculatifs divers. Mais lors de ses restructurations en 2005 et 2010, face à la situation du pays, 92% des créanciers ont accepté les conditions de Buenos Aires et allégé leurs créances de près de 70%. Mais les 8% restants sont, depuis, en procès avec le pays.
 
A plusieurs reprises la justice a tranché en faveur des fonds d’investissements concernés, Aurelius Capital Management et NML Capital. L’Argentine a été condamnée à leur payer 1,33 milliard de dollars mais le pays ne s’est pas plié à la demande américaine. Du coup, il a fait appel devant la Cour suprême américaine mais une nouvelle fois la décision a été en faveur des fonds vautours.
 
En fait, la Cour suprême a refusé de considérer l’appel de l’Argentine ce qui revient à prendre une décision en faveur des Aurelius Capital Management et NML Capital. C’était la dernière chance pour Cristina Kirchner d’éviter un nouveau défaut à son pays.
 
Malgré cette décision, inattendue, Cristina Kirchner reste retranchée dans ses positions. Malgré tout, elle a également voulu rassurer les investisseurs que son pays allait rembourser sa dette, mais aux conditions de 2005 et 2010. Toutefois, le risque de défaut est important
 


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur