L’État vole au secours de la maison mère de William Saurin




Le 14 Décembre 2016, par Aurélien Delacroix

La Financière Turenne Lafayette, qui possède les marques William Saurin, Madrange et Garbit, truquait ses comptes depuis des années. Désormais menacée par une liquidation judiciaire, l’entreprise va être secourue par l’État.


Les ministères de l’Agriculture et de l’Économie ont annoncé ce mercredi 14 décembre un soutien financier pour la Financière Turenne Lafayette. Objectif : préserver les 3 200 emplois du groupe agroalimentaire dont les marques sont bien connues des consommateurs. L’État va prendre à sa charge une partie de la trésorerie de l’entreprise. Il importe de soutenir les fournisseurs, les clients et les salariés, indiquent les pouvoirs publics.

Le montant de l’aide n’a pas été dévoilé, il faut auparavant examiner les besoins du groupe. Une société qui « arrangeait depuis de longues années ses comptes en fin d'année en passant des écritures comptables qui étaient soit de fausses facturations, soit de fausses avances sur stock », explique les ministères, qui n’ont toutefois pas noté de « malversations ».

C’est le décès, le 30 novembre, de la propriétaire et actionnaire unique du groupe, Monique Piffaut, qui a ouvert les comptes de l’entreprise. Du côté de la direction, on assure que « plusieurs pistes sont envisagées, parmi lesquelles la recherche de nouveaux moyens de financement, y compris au travers de l'ouverture du capital ».