Le digital : vers une refonte profonde des RH ?




Le 21 Octobre 2013, par Adrien Morin

A l’occasion de sa journée « digital RH », tenue le 15 octobre dernier, le club DéciDRH s’est penché sur les nouvelles problématiques associées à la place que tiennent les technologies numériques dans la stratégie ressources humaines des entreprises. Il s’agît avant tout de promouvoir la formation et le contrôle de la diffusion de ces nouveaux supports.


Vers un nouveau paradigme managérial

La généralisation des nouveaux outils de communication bouleversent déjà les rapports au sein de l’entreprise et supposent la modification de nombreuses pratiques. C’est pourquoi le club des responsables en ressources humaines entend placer le numérique au centre d’une nouvelle réflexion. La portée des nouveaux outils suppose également une refonte profonde de leur utilisation. Ce qui suppose de repenser, par exemple, l’organisation du travail, la relation aux collaborateurs, et le rapport de l’homme au travail de manière plus générale. Les entreprises, en particulier celles du secteur des nouvelles technologies, mais pas uniquement, multiplient les initiatives en la matière, afin de sensibiliser leurs collaborateurs à une meilleure utilisation du numérique. Leur objectif : favoriser non seulement l’émergence d’une nouvelle forme de travail, mais également se familiariser avec les nouveaux supports. La conséquence principale de cette nouvelle perspective est de permettre un gain considérable de productivité tout en saisissant l’opportunité de développer sensiblement la marque employeur, qui plus est à faible coût, via, par exemple, les réseaux sociaux.


Une période de transition

La multiplication des outils numériques suppose une adaptation des entreprises à ces nouveaux paramètres qui apparaissent désormais comme incontournables. L’essor considérable du recrutement par le biais des  réseaux sociaux en témoigne largement : en 2012, le Crédit Agricole a par exemple lancé une campagne de recrutement de plus de 3000 apprentis via Facebook. Mais le recrutement n’a pas le monopole en matière de bouleversement. La multiplication des réseaux sociaux d’entreprises semble également être une véritable révolution. IBM, mais aussi ING ont lancé leur propre réseau en interne. Le ministère de la Défense en a fait tout autant. Les gains sont considérables pour les grandes structures : la vitesse de circulation des données est décuplée, bien plus rapide qu’avec la simple utilisation du mail. De même, l’information entre collaborateur est également beaucoup plus performante. Cette véritable évolution a par ailleurs un véritable intérêt en termes de sécurité des données et de contrôle de l’image. Ces pratiques font florès, et se répandent au sein des entreprises et des administrations. La période de véritable transition numérique que nous connaissons bouleverse en profondeur les systèmes managériaux traditionnels, et invite les décideurs à penser l’organisation du travail à venir, sans parvenir toutefois à la dessiner clairement.