Le prix des alcools a augmenté suite à la loi Alimentation




Le 8 Avril 2019, par François Lapierre

Depuis le début de l’année, il est devenu bien plus dispendieux de remplir le bar. La plupart des alcools vendus en grandes surfaces coûtent en effet plus chers en raison de la loi Alimentation.


Le cabinet d’études Nielsen a analysé les 1 000 références produits les plus vendues entre le 26 janvier et le 29 mars, parmi lesquelles différentes catégories d’alcools. La hausse des prix est plus ou moins marquées suivant le type d’alcool ; les amateurs de gins, de rhums, de bières et d’anisés en sont pour leurs frais, avec des progressions de prix de respectivement 8,8%, 8,6%, 7,3% et 6,8%. Les mousseux (+5,3%) et les whiskies (+5,2%) suivent derrière. Quant aux vodkas et aux champagnes, l’augmentation est plus mesurée avec +2,4% et +1,1%.

Il est donc indéniable que le prix de la plupart des alcools a augmenté de manière sensible depuis le 26 janvier. La raison en est simple : la loi Alimentation rehausse, depuis le 1er février, le seuil de revente à perte de 10%. Le nombre de produits alimentaires qui sont vendus par les grandes surfaces avec des marges de moins de 10% a augmenté — et les alcools faisaient partie de ces produits auparavant vendus avec de faibles marges par les distributeurs. Ces marges ayant dû être relevées suite à la mise en place du texte, les prix ont logiquement connu un coup de chaud.

L’impact du relèvement de la marge de revente à perte a cependant été largement indolore pour le consommateur. Le panier moyen n’a pas réellement vu son prix s’envoler. Selon Nielsen, « les prix ont augmenté de 0.1% entre le 26 janvier et le 29 mars dernier ». Les distributeurs ont modulé leurs marges sur leurs propres marques, ce qui a permis d’équilibrer les prix.


Tags : alimentation