Les puffs : vers une interdiction en 2024




Le 11 Septembre 2023, par Paolo Garoscio

Les cigarettes électroniques jetables, communément appelées "puffs", ont suscité de vives inquiétudes en raison de leur popularité croissante, en particulier parmi les jeunes. Le gouvernement français a donc décidé de prendre des mesures pour réglementer leur utilisation.


Les puffs plaisent aux jeunes... et ça ne plaît pas

Les puffs, aux saveurs qui ont bien peu en commun avec le tabac et, surtout, au packaging très « jeune », ont été introduites en France fin 2021. Ces dispositifs, qui coûtent entre 8 et 12 euros pour 500 bouffées, sont particulièrement préoccupants car ils ciblent les adolescents.

Bien que la cigarette électronique soit déjà interdite aux mineurs, les puffs, avec leurs saveurs sucrées et leurs designs séduisants, restent un sujet de préoccupation majeure. Les jeunes s’en procurent sans trop de difficultés. Or, selon le gouvernement et certains spécialistes, la puff serait une porte d’entrée vers le tabagisme classique. Et donc vers les risques pour la santé qu’il implique.

Une interdiction en France, comme ailleurs

Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a confirmé lors de son passage à l'émission "Le Grand Jury" sur RTL que l'interdiction des puffs serait mise en œuvre dès le début de 2024. Cette décision fait suite aux déclarations antérieures d'Élisabeth Borne, la Première ministre, qui avait évoqué l'interdiction imminente des puffs sans donner de date précise.

La raison principale de cette interdiction est la préoccupation concernant la santé publique. En effet, 75 000 personnes décèdent chaque année en France des suites du tabagisme. Les puffs, malgré leur apparence inoffensive, peuvent conduire à des habitudes de tabagisme à long terme.

Et si la santé est mise en avant, l’écologie n’est pas loin. Les puffs sont des produits jetables, fabriqués en plastique et contenant une batterie rechargeable au lithium. Autant d’éléments polluants qui ne vont pas dans le sens de la transition écologique et la réduction de la pollution dans le monde. Raison pour laquelle la France est loin d'être le premier pays européen à prendre cette décision radicale concernant les puffs.