Rafale : le Qatar n’a toujours pas signé pour l'achat




Le 24 Juin 2014, par

L’occasion de la visite de l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad Al-Thani, qui a succédé à son père il y a un an, devait être marquée par la signature d’une commande d’avions Rafale produits par Dassault Aviation. Mais il semblerait que le jeune chef d’Etat ne se soit absolument par prononcé sur la question, ce qui met en péril plusieurs choses autant chez Dassault qu’au niveau du gouvernement.


cc/flickr/ joseluiscel
La vente du Rafale est stratégique sur plusieurs points, à commencer par l’image de Dassault Aviation. Le constructeur a en effet quelques problèmes à vendre son avion de chasse à l’étranger et une vente au Qatar serait bénéfique pour son image. Mais pas seulement : au prix unitaire de 101 millions d’euros, vendre plusieurs dizaines d’avions à l’Emirat serait également bénéfique pour son portefeuille. Le Qatar serait en effet intéressé par une commande de 36 appareils.
 
Mais celui qui a le plus à gagner dans cette vente est le gouvernement, notamment au niveau de la Loi de Programmation Militaire (LPM). Celle-ci stipule en effet une cadence minimale de production de Rafale de 11 appareils par an. Et s’il n’y a pas preneur ailleurs, ce sera au gouvernement de racheter les appareils produits par Dassault. De fait, donc, si Dassault n’est pas tant inquiet que ça, le gouvernement, lui, commence à prendre la mesure des choses.
 
D’autant plus qu’une situation similaire était déjà arrivée en 2010 lorsque le gouvernement avait dû racheter 11 appareils qui n’avaient pas trouvé preneur à l’étranger. Cette fois, ce pourraient être 66 appareils que le gouvernement risque de devoir acheter, soit un surcoût par rapport aux prévisions de plus de 4 milliards d’euros.
 


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur