Vous avez dit revente ?
Le secteur de la construction navale est décidément imprévisible. Leaders incontestés en la matière, les Groupes sud-coréens connaissent depuis 2008 de graves difficultés face à la chute brutale des commandes. Portés à bout de bras ces dernières années par l’Etat (actionnaire à raison d’un tiers via le fonds stratégique d’investissement), les chantiers français, notamment ceux de Saint-Nazaire, ont enregistré des commandes record à la fin de l’année dernière, notamment avec la construction du nouveau paquebot de la classe oasis, pour un milliard d’euros. En 10 ans, les chantiers de Saint-Nazaire ont changé trois fois de propriétaire . Tout d’abord Alstom Marine (depuis 1998), puis le finlandais Aker yards en 2006, et enfin STX en 2008. Cette ultime revente pourrait-elle avoir un impact sur l’avenir enfin prometteur, au moins à moyen terme, des Chantiers ?
Renouvellement et diversification
Les Chantiers de l’Atlantique, longtemps dans la tourmente, retrouvent enfin une certaine sérénité, avec des commandes navales en perspective : rien de moins que le plus gros paquebot du monde prévu pour 2016 et son éventuel sister-ship, en option, pour 2018, après les BPC russes, et l’annonce d’un grand projet de diversification de leur activité. A la fin de l’année 2012, les Chantiers ont en effet annoncé leur association avec Areva dans le but de proposer des offres complètes en matière d’énergie renouvelable marine et sous-marine, et d’éoliennes classiques. Ces projets d'éoliennes offshore ont pour but, à terme, de livrer des parcs entiers, notamment aux pays d'Europe du Nord, particulièrment intéressés par ces perspectives.