Tarification au quart d'heure : les parkings gonflent les prix




Le 27 Aout 2015, par Léa Pfeiffer

La tarification au quart d'heure imposée aux parkings depuis le 1er juillet fait grincer des dents. L'Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) dénonce une augmentation substantielle des prix.


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Dérapage des prix

Depuis le 1er juillet, dans le cadre de la loi Hamon sur la consommation, les parkings sont dans l'obligation de facturer leurs usagers par tranche de 15 minutes au maximum. Terminé le paiement d'une heure entière de stationnement pour dix petites minutes. Mais les professionnels du secteur ne l'entendent pas de cette oreille et comptent bien avoir une compensation. En juin, l'association UFC-Que Choisir avait pointé un «dérapage des prix». Benoît Hamon, à l'origine de cette loi, a alors demandé au gouvernement de se pencher sur la question, constatant l'abus des sociétés concessionnaires ont «profité de cette disposition pour augmenter au global la rentabilité d'investissements».

«Si la tarification au quart d'heure est globalement bien appliquée, les professionnels ont cherché une compensation en augmentant les tranches de tarif à l'heure ou pour vingt-quatre heures», selon les relevés effectués par l'association dans 302 parkings en France. Ainsi, «celui qui reste 2 heures 15 dans un parking paie moins qu'avant, grâce à la tarification au quart d'heure, mais (...) celui qui reste 1 heure 55 paiera plus qu'avant du fait de l'augmentation des forfait horaires».

La CLCV réclame «une période de gratuité minimum (...) dans les zones où les stationnements de courtes durées sont importants (zones commerçantes, dépose minute...) afin de limiter les stationnements gênants sur la voie publique». Plus que la moitié des parkings de France, ainsi que l'ensemble des parkings parisiens, ne proposent pas une telle gratuité.
 

L'affichage des prix à l'entrée jugé insuffisant

La CLCV estime que les prix de chaque parking devraient être affichées de manière visible à l'entrée, et «disponible à distance de manière souple et gratuite par exemple via internet ou une application de smartphone. L'automobiliste pourrait ainsi économiser du temps et du carburant à faire de tour des différents parkings». En effet, l'association dénonce un affichage souvent bien avancé de l'entrée des parkings, ainsi «sauf à réaliser une marche arrière (...), un automobiliste qui trouve les tarifs trop élevés n'aura donc pas d'autre choix que d'utiliser quand même le parking».
 

La CLCV réclame donc «la mise en place de sites internet, actualisés et contrôlés, comparant les tarifs pratiqués par l'ensemble des parkings pour les différentes villes et par quartier». De même, seuls 37% des parkings affichent le nombre de places disponibles.