Un Français sur cinq ne mange pas à sa faim




Le 11 Septembre 2018, par Marie-Eve JAMIN

Selon un baromètre Ipsos-Secours populaire, 21 % des sondés déclarent ne pas pouvoir s’offrir une alimentation saine. En outre, 27% déclarent rencontrer des difficultés pour manger des fruits et légumes frais tous les jours.


21% des Français sondés ne mangent pas trois fois par jour

Le dernier baromètre Ipsos-Secours populaire, publié ce mardi 11 septembre 2018, souligne l’ampleur de la précarité alimentaire en France. Ainsi, plus d'un Français sondés sur cinq (21 %) a déclaré ne pas être en mesure de s’offrir une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour. En outre, 27 % ont avoué ne pas avoir assez d'argent pour s’acheter quotidiennement des fruits et légumes. 

Dans les foyers les plus modestes, cette tendance est encore plus marquée, et la situation est d'autant plus alarmante que les enfants peuvent en pâtir. En effet, plus d’un Français sur deux dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 200 euros a déclaré avoir des difficultés à payer la cantine de ses enfants. Or, pour certains d'entre eux, « c'est le seul repas équilibré de la journée », souligne Richard Béninger, le secrétaire national du Secours populaire sur franceinfo. 

La précarité alimentaire est le signe d’une situation de pauvreté

Des chiffres inquiétants mais qui tombent à pic, deux jours avant la présentation par le gouvernement du plan pauvreté. Et ce sondage met l'accent sur le fait que la précarité alimentaire est le signe d’une situation de pauvreté : une écrasante majorité des 1016 personnes interrogées (86 %) le pensent.

« Dans les trois millions de personnes que nous avons accueillies en 2017, 1,8 million l'ont été par premier acte solidaire une aide alimentaire. Le droit à l'alimentation n'est pas satisfait dans notre pays », a ainsi alerté Richard Béninger, secrétaire national de Secours Populaire, sur les ondes de RTL. Au final, le Secours populaire souligne que la situation financière d’une partie des Français s’est améliorée par rapport à 2017, tout en pointant qu’ils sont 39 % (+ 2 % par rapport à 2017) à déclarer avoir déjà connu une situation de pauvreté.