Vers un prolongement du confinement en France




Le 20 Mars 2020, par Aurélie GIRAUD

Le confinement de toute la population française pour lutter contre la propagation du coronavirus Covid-19 a été déclaré par Emmanuel Macron le 16 mars 2020 et est officiellement en vigueur depuis le 17 mars à midi. Annoncé pour 15 jours, il devrait se poursuivre, de l’avis de spécialistes et du président de la République lui-même.


Un confinement de courte durée n’est pas suffisant

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Alors que l’Italie a annoncé, le 19 mars 2020, prolonger le confinement de la population jusqu’au début du mois d’avril 2020, les Français ne devraient pas, en théorie, être épargnés. Alors que l’Assemblée nationale étudie le projet de loi décrétant, en France, l’État d’urgence sanitaire, la directrice de Santé publique France a estimé nécessaire, devant les députés, le prolongement de la période de confinement.

La question est loin d’être taboue au gouvernement qui semble préparer doucement les Français à cette éventualité. Le président de la République, le 19 mars 2020 en visite à l’Institut Pasteur, n’a pas nié que cette éventualité se présentera. Au contraire, il semble lui aussi l’estimer nécessaire. En effet, les spécialistes ne pensent voir les premiers effets du confinement de la population sur la propagation du virus que sous 3 à 4 semaines. Or, les premiers effets, cela signifie une inflexion de la courbe de propagation, pas un aplatissement ou une inversion.

Vers un durcissement des règles de sortie ?

La question reste de savoir comment le gouvernement réussira à faire entendre cette nécessité aux Français, bien qu’ils soient majoritairement favorables à la mesure au vu de la situation. Il se pourrait que l’État décide de renforcer les sanctions en cas de non-respect des mesures.

Actuellement, en cas de sortie non justifiée, les autorités peuvent donner une amende administrative de 135 euros, un montant relativement bas. Mais le 19 mars 2020, plusieurs personnes en France ont été arrêtées avec l’accusation de « mise en danger de la vie d’autrui » : la peine qu’elles encourent est de 30.000 euros d’amende et un an de prison.