Allocation chômage : une augmentation en trompe-l’œil
L’Unédic, l’organisme qui gère l’Assurance chômage en France, a annoncé le 27 juin 2023 une augmentation des allocations chômage de 1,9% à partir du 1er juillet 2023. Cette hausse, bien que bienvenue, est considérée comme dérisoire par les syndicats. En effet, elle est très inférieure à l’inflation actuelle, qui s’établit à 5,1% sur un an selon l’Insee.
La situation est encore plus préoccupante lorsque l’on considère l’inflation sur les produits alimentaires, qui reste au-dessus des 15%. Cette inflation élevée affecte particulièrement les ménages les plus modestes, dont beaucoup sont des allocataires. Les syndicats, dont la CGT, ont demandé une augmentation plus significative des allocations, afin de garantir un minimum de 10 euros par jour pour tous les allocataires et de prévenir le risque de pauvreté.
Des négociations tendues en perspective
La décision de l’Unédic a été vivement critiquée par les syndicats, qui pointent du doigt le patronat. Selon la CGT, la faible augmentation a été votée uniquement par les organisations patronales, tandis que toutes les organisations de salariés se sont abstenues. Cette situation soulève des questions sur le processus de décision et la représentativité des différentes parties prenantes.
Les règles d’indemnisation de l’assurance chômage doivent être revues le 31 décembre 2023. Cependant, les perspectives de négociations sereines semblent compromises. La CGT prévient que le patronat ne souhaite négocier que la gouvernance de l’Unédic et non les règles d’indemnisation, laissant au gouvernement le soin de prendre les décisions difficiles. Les allocataires devront donc rester vigilants et mobilisés pour défendre leurs droits.