L’État-providence : un système qui a atteint sa limite ?
Dans un entretien accordé au JDD le 17 mars 2024 et repris par la presse nationale Bruno Le Maire souligne les limites de l’État-providence, en le décrivant comme une structure accumulant les dépenses sans véritable évaluation de leur nécessité ou de leur impact. « L’État-providence a fini par devenir une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité. »nnPour répondre à cette problématique, en lien entre autres avec le budget d’austérité que l’exécutif prépare pour 2024 et, surtout, 2025, le ministre propose une réorientation vers un État protecteur, censé assurer la sécurité et la solidarité nationales de manière plus rationnelle et soutenable. « La gratuité de tout, pour tous, tout le temps : c’est intenable! Il y a toujours quelqu’un qui paie la gratuité », affirme-t-il.
Réduire encore les droits pour faire des économies
L’objectif du ministre est double : maîtriser les finances publiques qui dérapent chaque année, en mettant fin à ce qu’il qualifie de « mirage de la gratuité universelle », et adapter le modèle social français aux réalités économiques actuelles et futures. Parmi les défis mis en avant, celui du vieillissement de la population et de l’augmentation des dépenses liées à la dépendance, qui exigent selon lui un débat national et des réformes ambitieuses.
Mais ce n’est pas tout. Le ministre compte continuer la tendance à la baisse des droits des Français, en particulier des chômeurs. Il évoque en effet la réforme de l’assurance chômage, qui a déjà commencé et pourrait continuer, comme un levier potentiel pour réduire les dépenses et encourager le retour à l’emploi. Par contre, il ne semble pas enclin à augmenter les impôts des plus riches pour compenser le manque de budget du pays.