La fraude à l’assurance de plus en plus pratiquée par les jeunes
Mené par YouGov pour le compte du comparateur, le sondage, publié le 30 juin 2022, montre une tendance fortement haussière de la fraude à l’assurance en France. Alors qu’en 2021, 11% des interrogés déclaraient s’être rendus coupables de ce délit, en 2022 ils seraient 20%, soit un Français sur cinq. Et ce malgré les peines encourues : la fraude à l’assurance est passible de 5 ans de prison et 375.000 euros d’amende.
Naturellement, ces peines sont rares. Ce que les particuliers risquent le plus, c’est de ne pas recevoir d’indemnisation voire de voir leur contrat être annulé et de payer des indemnités à leur assureur. Mais il semblerait que le risque ne soit pas dissuasif, surtout chez les jeunes : 36% des 18-34 ans déclarent avoir déjà fraudé leur assurance, contre seulement 15% des plus de 55 ans.
Pourquoi les Français fraudent-ils leur assurance ?
Sans surprise, les contrats d’assurance les plus fraudés sont ceux automobiles, également car il présentent plus de risque d’être « responsable » et donc de subir les pénalités. Or, selon le sondage LeLynx/YouGov, la fraude à l’assurance est surtout pratiquée à cause de difficultés financières. La première raison de frauder annoncée par les Français est en effet le risque d’avoir un malus sur sa prime, et donc de payer plus cher.
Les jeunes sont donc naturellement les premiers tentés par cette fraude : ils payent déjà 30% de plus pour leur assurance auto que les séniors, et recevoir un malus ne ferait qu’augmenter la facture. La fraude solidaire se développe donc : elle consiste tout simplement à se déclarer responsable de l’accident d’un tiers, pour lui éviter l’augmentation du malus.