La réforme de l’assurance chômage dans le viseur des syndicats
La réforme de l’assurance chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er décembre 2024, est ciblée par les syndicats et les salariés. Elle imposera des conditions plus strictes pour bénéficier des allocations. La durée d’indemnisation sera réduite à 15 mois, contre 24 auparavant, et il faudra avoir travaillé huit mois au cours des 20 derniers mois, au lieu de six actuellement. Pour les spécialistes, toutefois, cette réforme est une attaque directe contre les travailleurs précaires, notamment ceux du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et de la sécurité, souvent employés de manière saisonnière ou intermittente.
Sophie Binet a fermement critiqué ces modifications des droits des travailleurs, affirmant qu’elles « pénalisent les salariés mobilisés pendant les Jeux car elles touchent particulièrement ceux qui ont des emplois discontinus ». Elle a ajouté sur France Inter que les travailleurs ne devraient pas être privés de leurs droits sociaux à cause de ces nouvelles règles injustes.
Pas d’appel à la grève durant les JO… mais pas d’opposition
Sophie Binet a été claire dans ses propos : elle soutiendra les mouvements de grève si les salariés décident de se mobiliser pendant les JO, sans pour autant lancer d’appel à la grève. « Si les travailleurs décident de se mettre en grève parce que le mois de travail pendant les Jeux ne leur permet plus de vivre, je ne vais pas leur donner tort », a-t-elle déclaré. Pour la secrétaire générale de la CGT, il est crucial que la France tienne ses engagements sociaux pris lors de la candidature aux JO en 2017, et elle appelle à une exemplarité sur le plan social.
Le gouvernement, représenté par le ministre des Transports Patrice Vergriete, tente de minimiser les risques de grève. Patrice Vergriete a exprimé sa surprise face à ces menaces, affirmant qu’il serait « extrêmement surpris » qu’il y ait des grèves pendant les JO. Le gouvernement reste néanmoins déterminé à mettre en œuvre la réforme de l’assurance chômage, qu’il considère comme une étape nécessaire vers le plein emploi et la stabilité économique.